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Pla�ons maintenant l'alphabet sous cette phrase, lettre sous lettre; nous aurons: suaviterinmodofortiterinre abcdefghijklmnopqrstuvwxyz o� l'on voit que: a est pris pour c d � � � m e � � � g, u et z f � � � o i � � � e, i, s et w m � � � k n � � � j et x o � � � l, n et p r � � � h, q, v et y s � � � a t � � � f, r et t u � � � b v � � � d De cette fa�on n repr�sente deux lettres et e, o et t en repr�sentent chacune trois, tandis que i et r n'en repr�sentent pas moins de quatre. Treize caract�res seulement jouent le r�le de tout l'alphabet. Il en r�sulte que le chiffre a l'air d'�tre un pur m�lange des lettres e, o, t, r et i, cette derni�re lettre pr�dominant surtout, gr�ce � l'accident qui lui fait repr�senter les lettres qui par elles-m�mes pr�dominent extraordinairement dans la plupart des langues � savoir e et i. Supposons une lettre de ce genre intercept�e et la phrase-clef inconnue, on peut imaginer que l'individu qui essaiera de la d�chiffrer arrivera, en le devinant, ou par tout autre moyen, � se convaincre qu'un certain caract�re (i par exemple) repr�sente la lettre e. En parcourant la cryptographie pour se confirmer dans cette id�e, il n'y rencontrera rien qui n'en soit au contraire la n�gation. Il verra ce caract�re plac� de telle sorte qu'il ne peut repr�senter un e. Par exemple, il sera fort embarrass� par les quatre i formant un mot entier, sans l'intervention d'aucune autre lettre, cas auquel, naturellement, ils ne peuvent tous �tre des e. On remarquera que le mot wise peut ainsi �tre form�. Nous le remarquons, nous, qui sommes en possession de la clef; mais � coup s�r on peut se demander comment, sans la clef, sans conna�tre une seule lettre du chiffre, il serait possible � celui qui a intercept� la lettre de tirer quelque chose d'un mot tel que iiii. Mais voici qui est plus fort. On pourrait facilement construire une phrase-clef, o� un seul caract�re repr�senterait six, huit ou dix lettres. Imaginons-nous le mot iiiiiiiiii se pr�sentant dans une cryptographie � quelqu'un qui n'a pas la clef, ou si cette supposition est par trop scabreuse, supposons en pr�sence de ce mot la personne m�me � qui le chiffre est adress�, et en possession de la clef. Que fera-t-elle d'un pareil mot? Dans tous les manuels d'Alg�bre on trouve la formule pr�cise pour d�terminer le nombre d'arrangements selon lesquels un certain nombre de lettres m et n peuvent �tre plac�es. Mais assur�ment aucun de mes lecteurs ne peut ignorer quelles innombrables combinaisons on peut faire avec ces dix i. Et cependant, � moins d'un heureux accident, le correspondant qui recevra ce chiffre devra parcourir toutes les combinaisons avant d'arriver au vrai mot, et encore quand il les aura toutes �crites, sera-t-il singuli�rement embarrass� pour choisir le vrai mot dans le grand nombre de ceux qui se pr�senteront dans le cours de son op�ration. Pour obvier � cette extr�me difficult� en faveur de ceux qui sont en possession de la clef, tout en la laissant enti�re pour ceux � qui le chiffre n'est pas destin�, il est n�cessaire que les correspondants conviennent d'un LA CRYPTOGRAPHIE 68 Derniers Contes certain ordre, selon lequel on devra lire les caract�res qui repr�sentent plus d'une lettre; et celui qui �crit la cryptographie devra avoir cet ordre pr�sent � l'esprit. On peut convenir, par exemple, que la premi�re fois que l'i se pr�sentera dans le chiffre, il repr�sentera le caract�re qui se trouve sous le premier i dans la phrase-clef, et la seconde fois, le second caract�re correspondant au second i de la clef, etc., etc. Ainsi il faudra consid�rer quelle place chaque caract�re du chiffre occupe par rapport au caract�re lui-m�me pour d�terminer sa signification exacte. Nous disons qu'un tel ordre convenu � l'avance est n�cessaire pour que le chiffre n'offre pas de trop grandes difficult�s m�me � ceux qui en poss�dent la clef. Mais on n'a qu'� regarder la cryptographie de notre correspondant de Stonington pour s'apercevoir qu'il n'y a observ� aucun ordre, et que plusieurs caract�res y repr�sentent, dans la plus absolue confusion, plusieurs autres. Si donc, au sujet du gant que nous avons jet� au publi� en avril, il se sentait quelque vell�it� de nous accuser de fanfaronnade, il faudra cependant bien qu'il admette que nous avons fait honneur et au del� � notre pr�tention. Si ce que nous avons dit alors n'�tait pas dit suaviter in modo, ce que nous faisons aujourd'hui est au moins fait fortiter in re. Dans ces rapides observations nous n'avons nullement essay� d'�puiser le sujet de la cryptographie; un pareil sujet demanderait un in-folio. Nous n'avons voulu que mentionner quelques-uns des syst�mes de chiffres les plus ordinaires. Il y a deux mille ans, Aeneas Tacticus �num�rait vingt m�thodes distinctes, et l'ing�niosit� moderne a fait faire � cette science beaucoup de progr�s. Ce que nous nous sommes propos� surtout, c'est de sugg�rer des id�es, et peut-�tre n'avons-nous r�ussi qu'� fatiguer le lecteur. Pour ceux qui d�sireraient de plus amples informations � ce sujet, nous leur dirons qu'il existe des trait�s sur la mati�re par Trithemius, Cap. Porta, Vign�re, et le P. Nic�ron. Les ouvrages des deux derniers peuvent se trouver, je crois, dans la biblioth�que de Harvard University. Si toutefois on s'attendait � rencontrer dans ces Essais des r�gles pour la solution du chiffre, on pourrait se trouver fort d�sappoint�. En dehors de quelques aper�us touchant la
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